Dégustation du whisky : comment le savourer ?

8 astuces pour savourer pleinement un whisky

• Explorez les différents styles, familles et origines de whiskys pour identifier vos préférences

• Prenez des notes pour enrichir vos connaissances et suivre votre progression

• Utilisez une roue des arômes comme support pour développer votre vocabulaire sensoriel

• Chaque situation son whisky ! Que ce soit en apéritif ou en fin de repas, en été ou en hiver, prenez en compte le contexte et préférez un environnement adapté

• Optez pour un verre Glencairn ou tulipe

• Si plusieurs whiskys sont à la dégustation, commencez par les plus légers et terminez par les plus corsés ou tourbés

• Partagez vos impressions et vos ressentis en groupe, afin d’échanger sur vos sensations

• Mais surtout : restez curieux !

Comment choisir le whisky qui nous correspond ?

Comprendre les différents styles de whisky 

Le whisky se décline en une multitude de catégories, chacune reflétant une identité propre, façonnée par le terroir, les méthodes de distillation et le choix des fûts de vieillissement. Qu’il s’agisse des Scotch whiskies, des whiskeys irlandais ou des whiskys japonais, chaque tradition propose différentes expressions : Single Malts, Blended Malts, Single Grains, Blended ou encore Bruts de Fûts.

Chaque pays producteur, comme l'Écosse, l'Irlande, les États-Unis et le Japon, possède ses propres lois, ingrédients et techniques de distillation qui façonnent le goût et le caractère du whisky.

Le Scotch est souvent malté, avec des profils aromatiques très variés : fruité, tourbé, fumé ou boisé selon les régions d'origine. L'Irish, distillé trois fois, offre un goût doux et fruité, agrémenté de notes de miel et de vanille. Le Bourbon, vieilli exclusivement en fûts de chêne neufs, se caractérise par sa douceur vanillée et ses notes épicées. Le Rye, plus sec et plus vif, est élaboré principalement à base de seigle. Quant au whisky japonais, il se distingue par son caractère raffiné et équilibré, souvent floral et délicatement fumé. Et vous, parmi la multitude de styles de whisky, lequel préférez-vous ?

Vous êtes plutôt tourbé ou non tourbé ?

Un whisky tourbé est fabriqué avec de l'orge maltée séchée à l'aide de tourbe, une matière organique en décomposition. Lorsqu'elle brûle, la tourbe libère des phénols qui imprègnent le malt, donnant au whisky des arômes fumés, et parfois iodés ou médicinaux. Ces saveurs fumées, typiques des whiskies d'Islay en Écosse, peuvent parfois dérouter ! Il est donc essentiel d’explorer les différents styles de whisky afin de découvrir ceux qui correspondent le mieux à vos goûts.

Tenir compte du contexte de consommation

Il est primordial de prendre en compte le contexte de dégustation du whisky car celui-ci influence grandement la perception des arômes et des saveurs. À l'apéritif, optez pour un whisky aux notes délicates et à la douceur enveloppante, tandis qu'en digestif, laissez-vous séduire par un nectar plus intense et complexe, tel un single cask ou un whisky tourbé.

La température ambiante constitue également un facteur déterminant : par temps chaud, le whisky paraît plus puissant et l’alcool prédomine, alors qu’une ambiance plus fraîche permet aux arômes de se dévoiler avec finesse, apportant équilibre et subtilité à la dégustation.

Expérimentez et prenez des notes 

Pour affiner vos choix à l'avenir, laissez-vous guider par la découverte : dégustez divers whiskies et consignez soigneusement vos impressions. Prendre note de vos ressentis vous aidera à enrichir votre vocabulaire sensoriel et à mieux cerner vos préférences. Cette démarche vous permettra également de comparer les différentes dégustations et d’identifier les whiskies qui vous marquent véritablement.

Quel est le bon moment et le bon endroit pour une dégustation de whisky ? 

Lors de la dégustation d’un whisky, il est primordial de choisir un environnement calme et neutre, exempt d’odeurs parasites comme celles de la cuisine ou des parfums trop présents, afin de ne pas perturber l’odorat et la perception des arômes. La lumière naturelle ou blanche est recommandée pour observer la robe du whisky dans les meilleures conditions. La température ambiante doit être idéalement comprise entre 18 et 20°C, car un nectar trop froid masque les arômes et un whisky trop chaud fait ressortir l’alcool de manière excessive.

Quel verre utiliser pour une dégustation optimale ?

Glencairn et tulipes : les verres qu’il vous faut !

Pour une dégustation optimale, le verre Glencairn est idéal. Sa forme tulipe avec une base large et un col étroit concentre les arômes vers le nez, offrant une expérience riche. Le pied court évite le contact direct des mains, préservant la température du whisky. Ce design facilite également le tourbillon, essentiel pour libérer les subtilités aromatiques.

Les verres tulipe, avec leur base évasée et sommet resserré, sont également adaptés. Leur pied permet de les tenir sans réchauffer le contenu, préservant ainsi la température idéale du nectar. À l’inverse, les verres INAO, initialement conçus pour le vin, se révèlent moins appropriés. Leur capacité de 21 cl n’est pas adaptée aux petites doses (2 à 5 cl), et, bien que leur forme tulipe concentre les arômes, elle offre moins de confort pour le tourbillonnement et le contrôle de la température du whisky.

Pourquoi éviter les tumblers ?

Le verre tumbler, véritable icône vintage et élégante, est souvent aperçu dans des films américains où les personnages savourent du whisky. Ce verre est de forme cylindrique, avec un fond épais et un bord droit, ce qui le rend parfait pour les whiskys servis avec de la glace. Cependant, il n'est pas idéal pour la dégustation de whisky sec, car son ouverture large ne concentre pas les arômes, réduisant ainsi l'expérience olfactive.

4 étapes clés pour déguster du whisky !

Étape 1 : Observation

• Examinez la couleur du whisky : La teinte vous donne des indices sur son élaboration. Bien que la couleur seule ne permette pas de déterminer l’âge du whisky, si elle est naturelle, elle peut révéler l’influence du fût. Un whisky pâle évoque généralement un fût ayant exercé une influence modérée, laissant s’exprimer la pureté du distillat. À l’inverse, une teinte plus soutenue suggère un fût ayant davantage influencé le whisky. Gardez cependant à l’esprit que la couleur n’est pas un indicateur fiable de la durée de maturation.

• Inclinez le verre pour observer la viscosité du whisky, ce qui vous renseignera sur sa richesse et sa texture.

Étape 2 : Olfaction

• Approchez doucement le nez du verre pour saisir les premiers arômes volatils.

• Plongez ensuite le nez plus profondément afin de déceler des notes plus complexes et nuancées.

• Recherchez des arômes tels que la vanille, le caramel, les fruits, la tourbe ou les épices. Cette étape essentielle permet d’anticiper les saveurs à venir et d’esquisser le profil aromatique du whisky.

Étape 3 : Dégustation

• Prenez une petite gorgée et laissez le whisky se déployer lentement en bouche, afin d’en percevoir toute la richesse aromatique.

• Tentez d’identifier la variété des saveurs : sucrées (miel, caramel), salées (notes marines), amères (chêne, épices) ou acidulées (agrumes).

• Portez également attention à la texture : est-elle douce, huileuse, ou crémeuse ?

Étape 4 : Finale et rétro-olfaction

• Une fois le whisky assimilé, portez attention à la persistance des arômes, à leur longueur et à leur complexité. Une finale longue et intense est le signe distinctif d’un grand whisky.

• C’est également à ce moment que la rétro-olfaction intervient : pendant plusieurs minutes après la dégustation, certains arômes remontent de la bouche vers le nez, à la frontière entre goût et parfum. Cette sensation révèle souvent des nuances qui avaient échappé à la première analyse.

Que signifie « mâcher du whisky » ?

Mâcher un whisky lors d’une dégustation est une technique qui permet de découvrir en profondeur la richesse de ses arômes et de ses saveurs. Elle consiste à prendre une petite gorgée de whisky puis à la faire circuler lentement dans toute la bouche, à la manière d’un aliment que l’on mâche. Ce geste expose le whisky à l’ensemble des zones sensibles de la bouche, tout en l’oxygénant légèrement. Cela favorise la libération de notes aromatiques plus subtiles et volatiles, permettant d’apprécier pleinement la complexité du whisky.

Faut-il ajouter de l’eau ou des glaçons ?

Mettre de l’eau dans son… whisky !

Ajouter de l'eau lors de la dégustation est un geste recommandé pour révéler pleinement les arômes du précieux nectar. En effet, le whisky contient une forte teneur en alcool ce qui peut masquer certaines subtilités aromatiques. L'ajout de quelques gouttes d'eau permet de réduire la concentration alcoolique, libérant ainsi des composés volatils et révélant des notes plus fines comme les fruits secs, les fleurs, ou les épices.

Cette légère dilution permet d’ouvrir le whisky sans en altérer la structure. Il est recommandé d’utiliser une eau neutre, à température ambiante et de l’ajouter goutte après goutte, afin d’ajuster la dilution selon ses préférences et le profil du whisky dégusté.

Les glaçons : alliés ou ennemis ?

Il est possible d’ajouter des glaçons à son whisky, mais cela relève principalement des préférences personnelles. Les glaçons rafraîchissent la boisson et, en la diluant légèrement, peuvent adoucir la puissance de l’alcool tout en révélant certains arômes. Cependant, le froid peut aussi « anesthésier » les papilles et masquer une partie des saveurs. Ainsi, pour une dégustation plus précise et riche en sensations, beaucoup préfèrent n’ajouter que quelques gouttes d’eau neutre, comme mentionné précédemment.